Brevet cachecahesafari1
Brevet cachecahesafari_2
Une particularité dans la validation de ce brevet : les enfants travaillent en autonomie et notent dans le tableau de réussites collectif le niveau qu’ils pensent avoir atteint.
Pour valider ce niveau sur le brevet individuel, l’enseignant demande à l’enfant de refaire sous ses yeux une carte de la série. En fin d’atelier par exemple.
Cela rend l’atelier vraiment autonome : pas de validation au compte-gouttes à gérer. L’enseignant peut faire autre chose.
Cela oblige les enfants à mémoriser la solution d’un problème et leur permet d’avancer dans l’abstraction.
Brevet roushourjunior
Brevet helpout
Application Helphout
Inutile de parler de l’attractivité de la tablette et de l’intense enrôlement qu’elle entraine chez les petits (et grands ;-))…
Ce changement de support relance leur intérêt et leur permet d’aller plus loin, sur une activité qui leur est familière.
Les enfants y travaillent sur un support plus abstrait : on est dans la représentation. Mais l’ancrage dans le réel des premières séances permet à tous de s’approprier cette abstraction.
La diversité des niveaux et activités proposés est plus importante que ce que l’on pourrait réaliser, avec du matériel« en vrai » .
Elle répond bien à la diversité de nos élèves. Les parcours sont individualisés : chacun peut travailler à sa vitesse, aller jusqu’où il peut, en utilisant ou non l’aide. Chaque enfant détermine ses défis à relever dans un cadre fixé par l’enseignant. Cet espace d’auto-détermination donne de meilleur résultats que le travail sous la contrainte (« Fais ce casse-tête… »)
Enfin, et ce n’est pas anodin, les élèves y travaillent par deux, de façon autonome. Pendant ce temps là, je peux enseigner autre chose.
Il faut :
– jouer chacun son tour (le premier coup est toujours joué par les blancs)
Pas facile, en maternelle, de respecter cette règle, quelque soit le jeu ! Avec la tablette, impossible de déplacer son pion si ce n’est pas son tour. Et donc, plus de « Maitreeeeeesse, il a joué deux fois ! »
– déplacer son pion sur une case noire, en diagonale (« par les petits coins »), vers l’avant, sauf si on peut sauter un pion, seul cas où l’on peut reculer. Vous suivez toujours ?!…
Forcément, ça va coincer pour certains en maternelle !
Parce que ce jeu demande une bonne maitrise du repérage dans l’espace et parce que cette suite de règles à conditions semble bien complexe…
Mais les enfants comprennent en regardant faire les autres. On peut s’appuyer dessus. J’essaie de démarrer cet atelier avec des élèves qui y ont déjà joué en famille ou avec les plus avancés en repérage dans l’espace.
Les autres viennent observer et saisissent bien souvent le jeu avant d’en avoir écouté la règle. (Voir ici)
Et surtout : la tablette va se révéler une véritable alliée. Lorsque l’enfant se trompe, elle lui indique par des flèches les déplacements qu’il peut effectuer. Petit à petit, l’application intervient moins, ils apprennent à respecter les contraintes spatiales du jeu qu’ils se sont appropriées.
– sauter par dessus un pion de l’adversaire pour le prendre, lorsque la case « derrière » ou « devant » lui est vide en évitant de se faire prendre.
Certains cherchent à approcher les pions de l’autre sans réfléchir au danger qu’ils encourent en se plaçant à côté de l’adversaire.
Rien d’étonnant ! Ces jeunes enfants sont dans l’immédiateté de l’action, pas encore dans la pensée : « je veux ces pions, je m’avance pour les prendre » (posture que l’on retrouve dans les jeux de lutte…)
Pour progresser, ils vont devoir prendre du recul, tenir compte de l’autre, réfléchir, anticiper, projeter.
Les autres volets du jeu sont expliqués en situation, avec l’aide de la tablette : la possibilité de sauter plusieurs pions en une fois, la dame et son déplacement…
Prendre du recul, tenir compte de l’autre, réfléchir, anticiper, projeter… Voilà qui leur servira dans leur chemin d’élève (et de citoyen) : voilà un jeu de société qui a toute sa place entre nos murs.
On peut imaginer que la fréquentation de règles complexes à conditions les aidera aussi : « Je peux reculer si je peux sauter, sinon je dois avancer. » ressemble, par exemple à « Je peux mettre « er » à la fin du verbe si je peux le remplacer par « faire », sinon je dois écrire « é ». »
Tous les enfants de MS/GS ne parviennent pas à ces niveaux de complexité, mais la tablette leur permet de jouer et de les fréquenter. S’ils déplacent correctement les pions, chacun leur tour, c’est déjà un pas. S’ils vont plus loin, tant mieux.
Du côté des compétences purement scolaires, les champs du devenir élève et celui de l’espace y sont travaillés.
– respecter les autres et respecter les règles (…)
– contrôler ses émotions
– se situer dans l’espace et situer les objets par rapport à soi
– comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans le temps et dans l’espace.
Comme pour d’autres apprentissages, un brevet nous permet de garder une trace des parcours de chacun.
Dans ma classe de PS/MS/GS, cette activité est proposée aux enfants de grande section et aux moyens qui le souhaitent.
Brevet dames
Un brevet dans le même esprit, un peu plus difficile :
Attention, je n’ai plus la source de ces documents pour modifier l’intitulé des compétences.
Un petit coup de blanc sera nécéssaire.
Les enfants explorent le dispositif librement, plusieurs fois, avec un copain pour certains.
Une contrainte « méthodologique » tout de même : ils emmènent leur création sur le bureau quand ils ont terminé.
Participer à l’atelier et tenir compte des autres, de l’espace de travail (partager la table, le matériel, sans pour autant remplir l’ardoise du copain, déposer son travail terminé au lieu désigné par la maitresse… Tout un apprentissage à faire en petite section.)
Résoudre à travers la manipulation des problèmes d’orientation et de taille : placer le triangle à l’extrémité de la carotte, le planter par la pointe, modeler une quantité de pâte adaptée à la taille des triangles.
Ranger les carottes verticalement : identifier le haut, le bas, la verticale.
Leur donner une forme conique : rouler l’extrémité de la carotte, les ranger par taille.
Les enfants travaillent en autonomie et déposent leur réalisation sur le bureau.
Lors du bilan, certaines sont commentées. Nous cherchons comment aider les enfants à améliorer leur production.
C’est l’occasion de verbaliser tout l’implicite de cette activité, tout ce qu’un « bon élève » perçoit instinctivement, l’occasion de parler de grandeur (là il faut rouler plus de pâte à modeler), de géométrie (il faut piquer le triangle par la pointe), de repérage dans l’espace.
Pour réaliser les ardoises, je plastifie à chaud ces cadres avec des feuilles à 125 microns minimum.
cadre