Nous avons utilisé le pack de 5 mini-oralbums pour jouer au jeu « Cherche la page ».
Tout comme pour le jeu de la pêche aux images, il s’agit d’amorcer les premières tentatives de « restitution » enfantine de langage oral.
Mais cette situation produit des effets parasites, notamment en petite section :
- Certains enfants sont plus intéressés par feuilleter le livre que par la recherche d’une image.
- D’autres ne savent pas encore se repérer dans l’album aux nombreuses pages. S’ils identifient l’extrait à retrouver, ils sont un peu perdus dans la manipulation du livre, oubliant au détour d’une illustration, ce qu’il cherchait.
- Certains petits mettent du temps à produire un énoncé compréhensible pendant que des joueurs, lassés, écoutent attentivement ce qui se passe ailleurs…Nous devons souvent, trop souvent attendre et le jeu devient laborieux… Alors que la recherche de la page n’apporte rien à l’objectif visé.
S’il s’agit d’amener les élèves à restituer le langage oral de l’album, le jeu de la pêche aux images convient mieux, il me semble, aux jeunes élèves : le rythme des verbalisations enfantines est plus soutenu, un enfant pèche, raconte, améliore sa production avec l’aide de l’enseignant puis c’est au tour du voisin. Qu’il ait écouté ou non…
Mais la curiosité des enfants (qu’est-ce qui se cache sous les cartes à pêcher ?…) génère une bonne attention du groupe, produit des conditions plus favorables d’expression des enfants. Contents d’avoir réussi à attraper une image, beaucoup la commentent spontanément.