Le cahier de brevets

Un cahier de brevets ?

Dans notre classe, peu de cahiers :

– un cahier de correspondance,
– un cahier d’élève par enfant.
– un cahier de brevets qui accompagne l’enfant durant tout le cycle 1

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Des exemples

En grande section :

brevets1

Au même moment, en petite section :

brevets2

À noter :
L’activité tangram sur tablette n’a pas été proposée aux élèves de petite section.
L’élève de GS, sur le cahier présenté, ne valide que trois tangrams alors que certains MS, passionnés, en ont réussis une bonne dizaine (Ils peuvent s’inscrire plusieurs fois à un atelier dans notre classe.)

Avantages du cahier de brevets

Parcours d’apprentissages individualisés

En fonction des sections, on ne trouve pas forcément les mêmes brevets.
En fonction des niveaux de compétences, les réussites sont différentes, même au sein d’une même section.
Cette suite de brevets permet de rendre compte et d’organiser les parcours individualisés, à mi chemin entre le cahier de vie et le livret d’évaluation.

Extrait du colloque « Sciences cognitives et éducation » du Collège de France.

Il se démarque de l’esprit du cahier de suivi des IO2015 qui propose de ne présenter QUE les réussites des élèves.

Ici, figure aussi ce que l’enfant ne sait pas encore faire, à un moment de son parcours.

Parce que apprendre s’inscrit dans un processus toujours en mouvement, parce que connaitre l’orientation de ce mouvement nous permet de mieux progresser (voilà ce que je sais faire aujourd’hui, voilà vers quoi je vais aller.)

Langage scolaire

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Les cahiers sont en libre service à l’accueil où les enfants les feuillettent, les commentent, échangent.
Comme les brevets ne sont pas classés par discipline, l’enfant les énonce bien souvent, pour les domaines de compétences les plus « lisibles » (écrire, compter…). Avec l’enseignant, ce cahier peut servir de support pour progresser dans la maitrise du langage scolaire.

À hauteur d’enfant

Parce qu’ils s’adressent d’abord aux enfants, notamment par le biais des photographies, l’élève peut retrouver, comprendre sur son cahier de brevets ses réussites, sa progression au fil des mois. Son métier d’élève prend forme.

Sans se chagriner de ne pas tout réussir !
Dans notre classe unique maternelle, toutes les sections sont mélangées. Les enfants ont l’habitude, dès la petite section, de ne pas atteindre tous les niveaux proposés dans les ateliers échelonnés.
De ce fait, apprendre, c’est faire de son mieux, aller vers une plus grande maitrise en sachant qu’il existera toujours un pallier plus complexe qu’on n’est pas encore en mesure d’atteindre. (Certains me demandent parfois des niveaux « quatre ou dix étoiles » !)

À hauteur de classe (et de maitresse)

Tout en gardant comme horizon les compétences de fin de cycle, le cahier de brevets se construit semaine après semaine au fil de nos progressions, au fil des projets, de nos enthousiasmes et des coups de fatigue aussi.
Chaque année, il s’adapte aux rythmes et compétences des élèves, à la spécificité du groupe classe, à mes envies et obsessions pédagogiques

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Facilité de mise en oeuvre

Pas de livret à construire, imprimer, renseigner en fin de période (et grosse fatigue), les brevets sont collés par l’Atsem au fil des semaines, dès qu’une activité se termine. Le cahier est transmis aux familles avant chaque vacances.
Le répertoire en ligne permet d’utiliser des brevets tous prêts, que l’on peut adapter facilement grace au numérique. Il ouvre aussi de nouvelles pistes, présente du matériel parfois inconnu. De quoi compléter, enrichir nos parcours au fil des mois.

Inconvénients

Euh…
Avec 30 élèves dans la classe, ça devient lourd-dingue à gérer (mais s’il n’y avait que ça….)
Ce n’est pas très écologique : on colle du papier sur du papier et on use pas mal d’encre. Mais dans ce type de pratique, on utilise tellement peu de fiches que ça doit s’équilibrer…

Merci à Antoine et Alexis, qui ont contribué à leur façon à ce billet 😉

Publié par

Christine

auteure de Maternailes.net

21 réflexions au sujet de « Le cahier de brevets »

  1. Bonjour Julie,

    Une collègue a entendu les mêmes remarques de conseillers.

    Il m’importe plus de placer l’enfant dans une dynamique d’apprentissage (où il y a toujours quelque chose à apprendre, un progrès à faire) que de le figer en super-héro qui sait tout faire en ne montrant QUE ces réussites.
    Je veille par ailleurs à ce que tous les élèves trouve une trace valorisante de leur parcours sur les brevets et leur estime d’eux-même en tant qu’élèves se porte très bien.

    « Une des choses que l’on peut envisager pour l’avenir de l’éducation, c’est d’encourager les enfants à s’autoréguler, à développer leur sentiment de savoir ou de ne pas savoir sur une base extrêmement concrète et régulatoire. »
    J. Proust
    Directrice de recherche ENS Paris
    http://maternailes.net/recherche/recherche.html

    Après, s’ils font une fixette dans ta circo et que couper les brevets te permet de travailler en paix…

    Au plaisir
    Christine

  2. Bonjour Christine

    Je m’épanouis peu à peu dans ce nouveau fonctionnement avec les « brevets » cette année. Voici venue la période des cahiers de réussites et les conseillers pédagogiques de ma circo m’ont fait une remarque à propos des brevets : ceux-ci, selon eux, ne rendraient pas assez compte des réussites de l’élève puisqu’il ne gagne pas toutes les étoiles (même souvent qu’une seule pour les PS…).
    Au quotidien, mes élèves n’ont pas l’air traumatisé…ils savent que l’on peut toujours complexifier la tâche, faire mieux, mais aussi se tromper. Seuls quelques rares MS « bons élèves » ont encore du mal à l’accepter, mais c’est en cours… Ils apprécient pouvoir venir plusieurs fois pour aller plus loin.
    De ce fait, les conseillers pédagogiques me proposent de « couper » les paliers non réussis par l’élève mais je trouve cela dommage, hypocrite, d’autant que cela se voit quand un brevet a été coupé par la maîtresse.

    De ce fait j’aimerais savoir, as-tu eu ce genre de remarques pour ton carnet de suivi ? Bienveillance oui, mais à l’excès j’ai des doutes…
    Je ne suis pas inspectée cette année mais je ne voudrais pas que l’on dise que je ne suis pas les conseils de l’inspection…
    Des idées ?

    Merci ! 🙂

  3. Bonjour Emma,

    Merci pour ton message 😉

    Je voulais avoir une précision par rapport au plan de travail des GS : le travail proposé est bien différent de celui proposé aux ateliers ? »
    Oui, oui, c’est ça.
    Des exemples ici
    http://maternailes.net/leblog2/478/

    Pour les pinces, je ne sais plus si j’en avais fait un brevet.
    Je fouillerai plus tard.

    A+

  4. Bonjour Christine, tout d’abord merci pour le partage et merci pour ton dernier ouvrage, très pratique ! Je voulais avoir une précision par rapport au plan de travail des GS : le travail proposé est bien différent de celui proposé aux ateliers ?
    Partagerais tu le brevet que tu as fait avec les pinces à linge à ordonner sur les bâtonnets de glace ?
    Bonne soirée et bon courage pour la rentrée

  5. Bonjour Julie,
    L’article date un peu. Faut que je trouve le temps de le mettre à jour 😉
    Maintenant, avec le cahier de suivi, je mets les brevets dans un cahier spécifique qui les suit toute la maternelle.

    A+

  6. Bonjour Christine

    Comme les brevets sont collés dans le cahier de l’élève qu’il garde chez lui en fin d’année, que mets-tu dans le « cahier de suivi » ? (je m’y perds avec tous ces dénominations…)
    Désolée si tu as déjà mis un exemple de cahier de suivi sur le site, je ne l’ai pas trouvé ^^’

    Merci

  7. Bonjour Julie,

    « Le directeur insiste pour qu’il y ait un livret de réussites par année à remettre au collègue. « 
    Je remettrais le cahier de suivi. Il rend compte des réussites de l’élève, je ne comprends pas la demande de ton directeur (qui est hors cadre à mon avis.)

    Bon courage 😉

  8. Bonjour Christine

    Merci d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. Je visualise un peu mieux la grille désormais 🙂

    Ce n’est que ma 2e année dans cette école donc les parents sont encore en demande (d’autant que sous les ordres de l’inspection, ils ne rentrent plus dans la classe le matin et laissent leur enfants au portail, peu de chances de discuter donc et beaucoup de méfiance…). J’essaierai de leur expliquer un maximum de choses lors de la réunion de rentrée, en espérant que cela suffira !

    Toutefois en ce qui concerne les acquis des élèves pour les collègues, àa bloque encore pour moi. Le directeur insiste pour qu’il y ait un livret de réussites par année à remettre au collègue. Comme je n’ai que les PS-MS, je dois donc préparer un document pour ma collègue de GS et il me semble que le tableau de synthèse ne concerne que les GS.
    Je pensais éventuellement sélectionner certains brevets centrés sur les compétences « phares » et créer ainsi un petit dossier pour la collègue de GS. Mais à mon avis cela va être plus difficile que prévu d’en sélectionner que quelques uns…
    Auriez-vous des conseils à ce sujet ?

    Merci =)

  9. Bonjour Julie,

    « que faire de la forte demande des parents des fameuses « appréciations » ou « observations » en fin de trimestre ? »
    Je mesure ma chance : je ne subis pas cette pression dans mon école, mais j’y suis depuis longtemps, les parents ont l’habitude des brevets et ils peuvent venir me voir quand ils veulent pour en savoir plus sur la vie de leur enfant à l’école.
    Je n’ai jamais mis d’appréciations ou d’observations autre que « Bravo ! ». Je ne me sens pas à l’aise avec ça.

    La demande des collègues qui souhaitent garder une trace des acquis essentiels de leurs futurs élèves sur l’année ? Le cahier de brevet présente ces acquis pour nous. Une fiche synthétique est proposé par le ministère

    De plus, si chaque enfant a son brevet ensuite collé dans son cahier, comment gardez-vous une trace de leurs réussites ? Avez-vous une grille récapitulative qui ne fait pas 2x3m ? =D
    Hi hi ! Oui : je note les niveaux de compétence sur les listes de passage aux atelier et je les colle dans mon semainier (vois sur cet article une illustration)
    Je surligne parfois des résutats qui me semblent remarquables ou à suivre et je ne colle pas les listes des ateliers d’apprentissages moins scolaire comme la peinture par exemple.

    Au plaisir

  10. Bonjour
    Cela fait quelques temps que je suis votre travail sans jamais oser me lancer ! J’aimerais essayer cette année avec mes 26 PS-MS mais j’ai encore quelques questions, notamment concernant le « cahier de progrès/réussites ». Vous dites que le cahier où figurent les brevets suffit, mais que faire de :

    – la forte demande des parents des fameuses « appréciations » ou « observations » en fin de trimestre ?
    – la demande des collègues qui souhaitent garder une trace des acquis essentiels de leurs futurs élèves sur l’année ?

    De plus, si chaque enfant a son brevet ensuite collé dans son cahier, comment gardez-vous une trace de leurs réussites ? Avez-vous une grille récapitulative qui ne fait pas 2x3m ? =D

    Merci !

  11. Bonjour Mélanie,

    « Peux tu préciser ton mode de fonctionnement : le cahier eleve suit il les enfants de la ps a la ms ? »

    Non, mais l’arrivée des nouveaux programmes du cahier de suivi devrait changer ça.
    En même temps, je suis les élèves de la PS à la GS 😉

    @micalement

  12. Bonjour Christine.

    J ai commencé les brevets cette année et pour l instant ils sont consignés dans des trieurs faute de savoir où les mettre. Mes 26 élèves de tps ps ms ont actuellement un cahier d activites dans lequel nous collons les travaux, les comptines, les photos concernant la vie de la classe.

    Si je colle les brevets dedans les parents auront une trace des activités menées mais ils garderont le cahier en fin d année et je n aurai pas trace des brevets l an prochain ni la collègue de GS. Nous ne poursuivrons pas les brevets entamés.

    Je pensais donc a un cahier à part qui suivrait les enfants de la tps a la gs.

    Peux tu préciser ton mode de fonctionnement : le cahier eleve suit il les enfants de la ps a la ms ?

    Merci beaucoup pour ton travail très inspirant et le temps accordé pour répondre à tous ces messages.

    Melanie

  13. Bonjour Christine,
    Félicitations pour tout ce que tu nous proposes et impulses. J’ai très envie moi aussi de me lancer dans une organisation comme la tienne mais j’ai encore besoin de quelques précisions et conseils (classe de PS/MS avec 27 élèves)
    – le cahier de brevets est-il complété au cours des 3 années que les élèves passent dans ta classe ou bien en commencent-ils un nouveau chaque année? Dans ce derniers cas, le cahier comprend-il donc certains brevets identiques à ceux de l’année précédente?
    – penses-tu qu’il est envisageable de fonctionner avec un atelier dirigé par l’enseignante, un autre avec l’Atsem et des ateliers individuels d’inspiration Montessori en autonomie sur une durée de 40 minutes environ?
    Merci encore
    Marielle

  14. Bonjour,

    Tout d’abord un grand, grand merci pour ce temps de partage offert ! Je suis impressionnée d’une part par ta façon de travailler, ta vision de notre métier, mais également par tout ce que tu donnes aux autres enseignants… Voilà !

    Je commence le « cahier des progrès » cette année et je bidouille encore pas mal ! J’avais le projet de donner une vision assez large à mes élèves de GS de ce que nous allions travailler tout au long de l’année, des objectifs d’apprentissage de fin d’année. J’avais donc hésité à préparer un « cahier des progrès » pour l’année. Mais j’ai trouvé cela trop rigide. Le système des brevets est vraiment plus souple. Mais comment fais-tu pour les brevets en attente ? Est-ce que tu les présentes à la semaine, en fonction des ateliers échelonnés ou des jeux à disposition ? Et à quel moment sont-ils collés dans les cahiers ? Une fois toutes les étapes validées ? L’idéal serait de pouvoir venir t’observer… Bon on peut rêver…

    Encore merci !

    Déborah

  15. Bonjour Sev,

    Désolée pour ce délai de réponse.
    Septembre, quelle course !

    je fais aussi des brevets (mais pas pour tout encore) et j’ai également « des plateaux de travail autonomes individuels depuis env 3 ans et ça marche du tonnerre) d’ailleurs mes collegues m’ont tous suivi cette année !

    Ça marche très bien aussi dans ma classe, un bon moment de la journée.

    Mon soucis c’est mon cahier journal : je m’inspire beaucoup du tien ! je le fais sur ordi comme tu le présentes sur ton blog MAIS si j’ouvre un atelier le jeudi par exemple ça veut dire que je n’ai pu le sortir sur papier dès le lundi sinon il est faux puisque je ne sais pas quand va s’arreter l’atelier et donc quand je vais ouvrir le suivant ?! par consequent je ne peux l’avoir sous les yeux tout le temps ? …

    Oui, même chose ici. Mais je n’en ai pas besoin tout le temps.
    Tu peux imprimer si tu veux une premiere mouture que tu modifies en cour de route. Je n’imagine pas un inspecteur te reprocher de coller à la progression des enfants.

    @micalement
    Christine

  16. Bonjour
    Je suis en TPS /PS . Cette année je m’inspire beaucoup de ta façon de procéder …il y a cependant pour moi un regroupement avant car je reviens du sport et disons qu’au bout d’une semaine ça me convient mieux … je montre au tableau ce qui va être proposé « rapidement » puis les enfants choisissent leur atelier : je fais aussi des brevets (mais pas pour tout encore) et j’ai également « des plateaux de travail autonomes individuels depuis env 3 ans et ça marche du tonnerre) d’ailleurs mes collegues m’ont tous suivi cette année !
    Mon soucis c’est mon cahier journal : je m’inspire beaucoup du tien ! je le fais sur ordi comme tu le présentes sur ton blog MAIS si j’ouvre un atelier le jeudi par exemple ça veut dire que je n’ai pu le sortir sur papier dès le lundi sinon il est faux puisque je ne sais pas quand va s’arreter l’atelier et donc quand je vais ouvrir le suivant ?! par consequent je ne peux l’avoir sous les yeux tout le temps ? …
    ça me pose vraiment soucis car le but du cahier journal c’est de pouvoir le lire et le regarder en classe (meme si je le connais presque par coeur puisque je l’ai réfléchi et tapé ) mais comment expliquer ça à l’inspecteur ?!
    merci pour ta réponse

  17. « Ce n’est pas très écologique : on colle du papier sur du papier et on use pas mal d’encre. Mais dans ce type de pratique, on utilise tellement peu de fiches que ça doit s’équilibrer… »
    ça vaut ce que ça vaut mais chez nous on a investi dans une perforelieuse et c’est assez cool.
    Du coup tu peux ajouter tes brevets au fur et à mesure sans colle et dans l’ordre que tu veux !
    Claire

  18. Bonjour Nol,

     » Les reproches que l’on m’a fait : les élèves ne peuvent pas choisir car ils n’ont pas tous les éléments pour choisir »

    Oui d’une certaine façon.
    Mais ce n’est pas « le choix » que recherche d’abord ce mode d’organisation.
    C’est l’engagement,
    la motivation intrinsèque.
    (Voir http://maternailes.net/pratiques/regroupement/regroupement.html )
    Et pour s’engager, il faut comprendre pleinement l’activité.
    Hors, avant la grande section, beaucoup d’ enfants ne maitrisent ni la communication collective, ni le langage scolaire, sauf ceux qui proviennent d’un milieu qui les y prépare.
    D’ailleurs, dans «Repères pour organiser la progressivité des apprentissages à l’école maternelle», publiés en annexe des IO 2008, on peut lire « l’enfant doit être capable :
    – de comprendre une consigne simple dans une situation non ambiguë, en petite section
    – de comprendre les consignes des activités scolaires, au moins en situation de face à face avec l’adulte, en moyenne section
    – de comprendre des consignes données de manière collective, en grande section. »
    Conformément aux IO, mes élèves arrivés en grande section, choisissent leur activité à partir d’un plan de travail qui leur est dédié où les consignes sont verbalisées par le groupe.

    Non, d’une certaine façon.
    Le plan de travail affiché dans la classe, les bilans, le travail régulier autour du langage scolaire… Tout est fait pour que les enfants « aient tous les éléments pour choisir ». http://maternailes.net/pratiques/langagescolaire/langagescolaire.html
    Même si la grand messe de la passation de consigne n’est pas effectuée dans ma classe, simulacre d’école ou bon nombre d’enfants n’écoutent ou ne comprennent pas encore à cet âge.

    « – je peux passer à coté ( ce qui est arrivé le jour de la visite…) d’un ou deux élèves qui n’ont participé à aucun atelier. »

    Vois ici, d’un coup d’oeil je sais qui n’a rien fait :
    http://maternailes.net/pratiques/inscription/inscription.html#chap2

     » les jeux libres pour apprendre quoi ??? : j’ai bien défini des objectifs dans chaque coin jeu, mais je ne peux pas maitriser ce qu’il s’y passe tout le temps… ce que l’on me dit, c’est qu’il faudrait que je donne une consigne d’activité pour chaque coin… ou bien que les jeux libres soient « travaillés » avec l’enseignant pour être ensuite reproduits en autonomie. »

    1) Pour en être un, le jeu doit avoir sa propre finalité, qui n’appartient qu’aux joueurs. « Joue comme ça » n’a aucun sens.

    2) Ce n’est pas parce que l’enfant réalise une consigne imposée qu’il apprend quelque chose. (Mais ça donne l’impression que l’enseignant fait son boulot.) Ce n’est pas parce qu’il joue qu’il n’apprend rien. Cela nous échappe, c’est tout.

    3) C’est une vision obsolete de notre métier, cet enseignant qui prescrit partout. L’élève apprend aussi sans nous, comme il a appris à parler.
    Il nous reste à l’observer pour organiser dans la classe un terreau de vie porteur d’expérimentations, de découvertes, qu’on n’est pas obligé de pointer dans une feuille excel pour qu’il devienne plus performant.
    Les nouvelles technologies pourraient (enfin) jeter à terre ce modèle d’enseignant.
    Les enfants peuvent y apprendre une foule de choses, sans l’enseignant, nous obligeant à redéfinir notre action : accompagner dans les parcours d’apprentissages, éclairer des pistes, en proposer d’autres. Naviguer ensemble, mais en laissant l’enfant à la barre.

    « En fait, je n’arrive pas à organiser la rotation des élèves sur les ateliers car certains ateliers se terminent très vite ( ce qui doit me faire réfléchir à la qualité de ces ateliers d’ailleurs…) »

    Je ne crois pas que le temps de l’activité soit un indicateur de sa qualité.
    On peut coller des graines pendant une heure vissé sur une chaise et enrichir son langage en faisant un petit tour de dix minutes au coin écoute régulièrement.
    Ne perd pas ta confiance. Tu n’as pas choisi la facilité, il est possible que tu fasses machine arrière à un moment. Mais ton souci d’expérimenter est un gage de professionnalisme.

    Quelques remarques concernant la grande maison Education Nationale.
    De nombreux courants la traversent et on affirme ici ou là des choses bien différentes. Certains ne veulent pas de coins jeux en maternelle, d’autres lutte contre sa primarisation. Ne perd pas de vue ta titularisation. Il vaut mieux pour l’obtenir que tu suives le « moule » de ton inspection. Après, tu seras plus libre.

    Bon courage.

  19. Merci pour cette réponse.
    Je tarde un peu à revenir par ici… je suis PES cette année et j’essaie de mettre en place une organisation comme la tienne dans ma classe de MS en ZEP (22 élèves aujourd’hui) . Mais ce début d’année est assez difficile, les visites des CPC me découragent un peu mais j’ai envie de persévérer…
    Les reproches que l’on m’a fait:
    – les élèves ne peuvent pas choisir car ils n’ont pas tous les éléments pour choisir,
    – je peux passer à coté ( ce qui est arrivé le jour de la visite…) d’un ou deux élèves qui n’ont participé à aucun atelier.
    – les jeux libres pour apprendre quoi ??? : j’ai bien défini des objectifs dans chaque coin jeu, mais je ne peux pas maitriser ce qu’il s’y passe tout le temps… ce que l’on me dit, c’est qu’il faudrait que je donne une consigne d’activité pour chaque coin… ou bien que les jeux libres soient « travaillés » avec l’enseignant pour être ensuite reproduits en autonomie.

    En fait, je n’arrive pas à organiser la rotation des élèves sur les ateliers car certains ateliers se terminent très vite ( ce qui doit me faire réfléchir à la qualité de ces ateliers d’ailleurs…) J’ai des élèves qui sont un peu zappeurs en ce début d’année et voudraient faire tous les ateliers en 10 minutes..
    Bref, je suis preneuse de conseils…

  20. Bonjour Nol,

    J’avais un petite question concernant l’utilisation de ces brevets: si un enfant en feuilletant son cahier de brevet quelques semaines voire mois après l’activité réalisée et qu’il souhaite tenter un nouveau défi, est ce possible dans votre classe. je pense notamment à des activités qui peuvent devenir autonomes au fil de l’année.

    Pourquoi pas, mais aucun enfant ne m’en a jamais fait la demande.

    Lorsqu’ils commentent leur cahier de brevets, j’entends plutôt « Maintenant je sais le faire ça… Écrire le prénom de la marionnette, préparer (compter) 8 marrons… »
    Et d’autres brevets, renseignés lors d’autres ateliers, en témoignent.

    L’enfant n’est pas « honteux » de n’avoir pas tout validé sur un brevet, nous ne cherchons pas la performance (il faut tout réussir, avoir un 20/20) mais la maitrise (voilà ce que j’ai réussi à faire à une période donnée et comment j’ai progressé le lendemain ou dans six mois avec un autre brevet… ) Dans une classe multi-age, les enfants adhèrent assez facilement à cet esprit : on ne peut tout savoir faire, mais on progresse chaque jour.

    Je crois que c’est pour cela qu’aucun n’en a fait la demande.

    A ce sujet, il serait intéressant d’organiser des activités de tri, rangement autour des brevets : lesquels vont ensemble, quel est le plus facile, plus difficile, pourquoi ?… Mais je n’ai pas eu encore l’occasion de m’y coller.

    Pour les ateliers autonomes, vois là
    http://maternailes.net/brevet2/category/ateliers-autonomes/

    Pour leur validation
    http://maternailes.net/brevet2/le-brevet/

    @micalement
    Christine

  21. Bonjour,

    J’avais un petite question concernant l’utilisation de ces brevets: si un enfant en feuilletant son cahier de brevet quelques semaines voire mois après l’activité réalisée et qu’il souhaite tenter un nouveau défi, est ce possible dans votre classe. je pense notamment à des activités qui peuvent devenir autonomes au fil de l’année.

    Mais est ce que les ateliers autonomes ont un brevet associés et comment est t-il renseigné par l’élève.

    merci

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